Les grands froids, la grippe, les gastros, le nez qui coule, les pieds gelés, les lèvres gercées et les grognements dès le matin c’est parti ! Pour traverser l’hiver en bonne santé et de belle humeur, suivez nos conseils inspirés de l’ayurveda, la médecine traditionnelle indienne.
Selon la médecine ayurvédique, nous fonctionnons selon trois principes fondamentaux, appelés doshas : le mouvement (vâta), la transformation, l’énergie motrice (pitta) et la cohésion, la stabilité (kapha). Il convient d’équilibrer ces humeurs biologiques. Mais, selon Gwenaëlle Batard, praticienne ayurvédique : « la période de l’automne et du début de l’hiver est souvent associée à un trop plein de vâta ». Aussi, pour prendre soin et équilibrer notre « vâta », la praticienne préconise plusieurs actions.
Se nettoyer le nez et les sinus régulièrement
Pour éviter rhumes et sinusite, rien ne vaut un « jala neti », ou « nettoyage du nez par l’eau » en sanskrit. On utilisera une lota ou pot pour neti, un petit arrosoir adapté, qu’on remplira d’eau tiède (entre 37 et 40°) et légèrement salée. Se pencher en avant et tourner la tête sur le côté gauche, respirer par la bouche et verser l’eau dans la narine droite, pour la faire ressortir par la narine gauche : l’eau coule par elle-même, en emportant avec elle les impuretés et les mucosités du nez. Puis faire la même chose de l’autre côté. Et bien se sécher le nez.
Ingurgiter du ghî
Ce beurre clarifié qu’on peut faire soi-même ou trouver dans des magasins indiens, est la star de la médecine ayurvédique. Le ghî permet de transporter les composants actifs des plantes à l’intérieur des cellules où elles ont le maximum d’effet. Il facilite la digestion, favorise l’absorption des nutriments et possède de nombreuses propriétés bénéfiques notamment en cas de rhume, de douleurs cervicales, de constipation rebelle, d’état inflammatoire (sans fièvre ni production de mucosités), de certains cas de surdité… En effet, il « augmente l’énergie vitale, nourrit l’intelligence et permet les éliminations naturelles » selon la praticienne ayurvédique. On peut également introduire quelques gouttes de ghî tiède dans le nez pour renforcer ses défenses immunitaires.
Manger du « chaud »
Ne pas manger ni boire froid, éviter les crudités et bien cuire tous les aliments. Le corps absorbe mieux le chaud et la digestion est facilitée.
Pratiquer des massages
Pour nourrir, stimuler la peau et ainsi équilibrer l’ensemble de nos tissus, l’ayurveda recommande naturellement la pratique régulière de massages à base d’huiles essentielles et végétales. « On peut se masser soi-même ou, mieux, se faire masser par quelqu’un. Mais attention, il faut que ce soit quelqu’un de bienveillant qui va transférer son énergie sur vous et améliorer votre humeur » affirme Gwenaëlle Batard. « On utilisera notamment de l’’huile de sésame, réchauffante, lourde et très apaisante, qui pacifie le vâta » précise-t-elle.
S’allier au gingembre
Dans la pharmacopée ayurvédique, le gingembre a une place prépondérante. Il est considéré comme une plante qui élève l’esprit. Il est stimulant, diaphorétique (fait transpirer), expectorant, carminatif, antiémétique, régénérant et vasodilatateur. Bu sous forme de décoction il est un allié de choix pour les déséquilibres de type vâta tels que crampes abdominales, gaz, et même arthrite. Par son action chauffante, il dilate les canaux et liquéfie les toxines pour une meilleure élimination. « Il contribue à restaurer ou soutenir le feu digestif, stimule les défenses naturelles et nettoie l’organisme. Il est très efficace pour enrayer un début de rhume » affirme la praticienne.
Méditer au moins deux fois par jour
Pratiquer la méditation – voire pratiquer des « pranayama » (exercices de respiration du yoga) – matin et soir pendant 10 minutes est aussi très utile. « C’est en fait prendre rendez-vous avec soi-même. On allume une bougie, on se concentre sur sa respiration et on se met en état méditatif, sans pression, sans attente de résultat » précise Gwenaëlle Batard. Ce rendez-vous quotidien toujours à la même heure et des horaires tout aussi réguliers pour le coucher, les repas, le réveil sont aussi extrêmement importants pour l’apaisement du vâta.
Et si on veut aller plus loin dans la médecine ayurvédique, on consultera un praticien qui effectuera un bilan ayurvédique personnalisé, définira avec vous quels sont les doshas qui sont en déséquilibre et comment les rééquilibrer pour retrouver une harmonie totale du corps, de l’âme et de l’esprit.
Article original: onmeda.fr – Auteur: Sylvie Mahenc
Retrouvez Sylvie Mahenc sur son site La griotte niçoise ni soumise
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